La Coalition Africaine pour la Redevabilité des Entreprises (ACCA) félicite le Centre for Applied Legal Studies (CALS), le Alternative Information and Development Centre (AIDC) et le Lawyers for Human Rights (LHR) pour avoir organisé avec succès la quatrième conférence sur le traité contraignant sur les entreprises et les droits de l’homme à Johannesburg les 27 et 28 juillet 2022, sous le thème : ‘Vers un instrument juridiquement contraignant : Leçons tirées de la pandémie’.
La pandémie de COVID-19 a en effet présenté de nombreuses leçons dans le domaine des entreprises et des droits de l'homme. Les organisateurs de la conférence sur le traité contraignant en sont clairement conscients et considèrent que des leçons pourraient être tirées des expériences des communautés d'accueil, de la société civile et des syndicats, entre autres, qui pourraient être intégrées dans le prochain projet du traité. La pandémie a mis en évidence le rôle essentiel des États et des entreprises pour prévenir et réduire l'impact de la crise sur les droits de l'homme dans le contexte des entreprises et pour garantir que les mesures prises pour soutenir la reprise économique tiennent compte du respect des droits de l'homme. Alors que le monde se remet des effets du COVID-19, le thème de la conférence était très pertinent avant la publication du 4e projet révisé de l'instrument juridiquement contraignant et les sessions du groupe de travail intergouvernemental prévues à Genève en octobre et novembre prochains.
La conférence a fourni un espace important à la société civile pour non seulement se rencontrer et discuter sur les questions liées au traité, mais aussi pour engager d'autres parties prenantes concernées, telle que les syndicats, les communautés affectées ainsi que les agences gouvernementales. Cela a permis un engagement plus élaboré sur les questions clés relatives au traité. La conférence a également fourni un espace à toutes les parties concernées pour travailler ensemble afin de s'assurer que le prochain projet de traité reflète les besoins des personnes qu'il est censé protéger et que les perspectives africaines et celles des pays du Sud au sens plus large soient prises en compte dans les prochaines négociations organisées par les aux Nations Unies.
ACCA approuve et s'associe fièrement aux résolutions prises lors de de la conférence sur le traité contraignant qui appellent, entre autres, au recours à l’organisation de rencontres réunissant les syndicats, les organisations de la société civile ainsi que les agences gouvernementales. Nous réaffirmons également que le DROIT DE DIRE NON est un droit important des communautés d'accueil qui doit être considéré et développé dans l'instrument contraignant, au-delà du principe du Consentement Libre, Informé et Préalable. L'ACCA confirme que les résolutions reflètent fidèlement les discussions tenues lors des deux jours qu’a duré la conférence.
L’ACCA et l'ensemble de ses membres réitèrent leur dévouement envers un engagement continu avec les organisateurs de la conférence national sur le traité contraignant sur les entreprises et les droits de l’homme. ACCA s’engage à renforcer sa collaboration avec CALS, LHR et AIDC et d'autres parties prenantes clés en vue de créer des plateformes fortes pour amplifier l'importance de l'instrument juridiquement contraignant sur les entreprises et les droits de l'homme pour les communautés touchées par les activités des entreprises et les militants qui les défendent.
Nous adressons encore une fois nos félicitations à CALS, LHR et AIDC pour l’organisation d’un événement d’une telle envergure.